Les aires marines protégées

Plus grand réseau coordonné de zones protégées au monde, les sites Natura 2000 offrent un refuge aux espèces rares et menacés ainsi qu’aux habitats naturels précieux et devant être protégés en tant que tels. Ce réseau s’étend sur les 27 pays de l’Union Européenne, représentant 18% de sa surface terrestre et 8% de sa surface maritime. Son objectif est d’assurer la survie à long terme des espèces et des habitats les plus précieux et les plus menacés d’Europe, énumérés dans les directives « Oiseaux » et « Habitats » :

• la directive 2009/147/CE du 30 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages dite « directive Oiseaux », à l’origine d’un premier type de site Natura 2000, les Zones de Protection Spéciale (ZPS) ;
• la directive 92/43/CEE du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages dite « directive Habitats Faune Flore», à l’origine d’un second type de site Natura 2000, les Zones Spéciales de Conservation (ZSC).

Natura 2000 n’est pas un système de réserves naturelles strictes dont toutes les activités humaines seraient exclues. Bien qu’il comprenne des réserves naturelles strictement protégées, la plupart des terres demeurent des propriétés privées. L’approche de la conservation et de l’utilisation durable des zones Natura 2000 est beaucoup plus large, centrée avant tout sur les personnes travaillant avec la nature plutôt que contre elle. Les États membres doivent toutefois veiller à ce que les sites soient gérés de manière durable, tant sur le plan écologique qu’économique.

Vous pouvez découvrir les sites Natura 2000 plus précisément sur la carte interactive ci-dessous.

Le Comité Départemental des Pêches Maritimes du Morbihan, ainsi que le Comité Régional des Pêches Maritimes de Bretagne, sont membres du Comité de Pilotage (COPIL) de chaque site Natura 2000 et prennent part à la rédaction des états des lieux des différents documents d’objectifs (DOCOB) et à l’ensemble des discussions concernant la pêche professionnelle. La filière Pêche prouve ainsi que, loin de s’opposer aux questions environnementales, elle souhaite au contraire être associée à la gestion de l’espace marin et contribuer à son bon état environnemental.

À l’échelle de chacun des sites Natura 2000, les incidences de la pêche professionnelle doivent être évaluées à travers le dispositif réglementaire « d’analyse de risques ». La mise en œuvre de l’« analyse des risques pêche » est un dispositif législatif obligatoire cadré par une méthode nationale, dont les modalités de mise en œuvre sont précisées dans une circulaire de la Direction de l’Environnement et de la Biodiversité (DEB) et de la Direction de la Pêche Maritime et de l’Aquaculture (DPMA). Elle repose sur l’identification des interactions entre les différents engins de pêche et les habitats, et sur la définition, le cas échéant, de propositions en vue de limiter les risques d’atteinte aux objectifs de conservation de ces habitats.

Ces « analyses de risques » relatives aux habitats marins sont menées par le CRPMEM de Bretagne (en partenariat avec l’Office Français pour la Biodiversité et les CDPMEM), dans le cadre des projets HARPEGE.